Qu’est-ce qu’un audiogramme?

Un audiogramme est créé à l’aide d’un audiomètre, lors d’un dépistage auditif réalisé par un professionnel. Lors de cet examen auditif, l’audioprothésiste fait écouter au patient certains sons via un casque. Les différents sons sont d’abord joués à très faible volume, puis augmentés au fur et à mesure. Cette mesure est effectuée sur chaque oreille, séparément. L’audioprothésiste repère précisément la fréquence et l’intensité du son le plus bas que le patient peut percevoir. L’association entre fréquence et intensité est ce que l’on désigne comme le „seuil auditif“. Votre audiogramme est une représentation de votre capacité auditive. Il indique le degré de variation de votre capacité auditive par rapport à un niveau d’audition normal et détermine, en cas d’écart constaté, la zone possible à l’origine de cette perte auditive.

Celle-ci peut survenir sous différentes formes et à divers degrés de gravité. Selon la zone de l’oreille concernée, on distingue quatre types principaux de perte auditive: la surdité de transmission, la surdité neurosensorielle, la surdité mixte et la surdité neuronale.
Une fois l’audiométrie tonale effectuée, l’audioprothésiste procède à une audiométrie vocale (test d’intelligibilité vocale). Ce procédé permet d’évaluer dans quelle mesure la compréhension de la parole est gênée par la perte auditive.

Un audiogramme indique deux axes. Sur l’axe vertical, on peut lire le volume sonore et l’intensité exprimés en décibels (dB). Plus on descend sur l’axe, plus le son est fort. A contrario, l’extrémité de l’axe correspond au son le plus faible (0 dB). Normalement, un individu peut encore percevoir ce son.
 
L’axe horizontal représente la fréquence sonore et la hauteur mesurées en hertz (Hz). Plus on s’éloigne vers la droite de l’axe, plus la fréquence est élevée. Ce mouvement s’apparente aux touches d’un piano: plus vous vous déplacez sur la droite et plus les sons sont aigus. Une discussion normale se situe à une fréquence comprise entre 500 et 3’000 Hz.

Lors d’un dépistage auditif, l’audiogramme repère les résultats comme suit: les repères rouges correspondent à l’oreille droite, les repères bleus à l’oreille gauche. Si l’on relie les repères entre eux, on peut déduire des deux courbes ainsi obtenues le seuil auditif de chaque oreille. Il est tout à fait possible que les résultats diffèrent d’une oreille à l’autre.
 
En règle générale, plus la courbe d’audibilité s’éloigne de la ligne correspondant à l’audition normale, plus la perte d’audition est importante.

Les niveaux sonores sont exprimés en décibels (dB), sur une échelle de décibels. L’échelle de décibels est une échelle logarithmique sur laquelle le doublement de la pression acoustique correspond à une hausse du niveau de 6 dB. Les décibels ne sont pas des valeurs fixes comme le volt ou le mètre. La valeur d’un dB varie selon le contexte. Cette unité n’est pas seulement utilisée pour mesurer les niveaux sonores, mais trouve également son utilité dans la technologie d’antennes ou dans le domaine des radars météorologiques.
 

La fréquence sonore correspond au nombre de vibrations par seconde. Son unité est le hertz (Hz). Plus ce nombre est élevé, plus la fréquence sonore est importante. Les vibrations situées entre 20 et 20’000 hertz sont interprétées comme un son par un individu normal. Le gazouillis des oiseaux est un son aigu par exemple. Les sons graves sont un coup de tonnerre au loin ou les sons d’une guitare basse.
 

En cas de surdité aux sons aigus, les personnes concernées ont dans un premier temps uniquement des difficultés à percevoir les hautes fréquences. Il s’agit entre autres des sons sifflants (s-, -f- ou –ch-) et des consonnes. Les patients ont également du mal à entendre les sons à haute fréquence tels qu’une sonnette de porte d’entrée ou une sonnerie de téléphone ou encore les voix d’enfants. Chez les patients atteints de surdité progressive, même les fréquences plus basses finissent par être difficilement perceptibles.